Bourriquet vous présente pour la seconde fois avec un peu de retard son livre de chevet du moment.

LE CRI DU PEUPLE 

Tome I

"Les canons du 18 mars"

de

JEAN VAUTRIN

Roman (broché). Paru en 01/1999

EDITIONS GRASSET & FASQUELLE

490 Pages

Roman en quatre volumes

Vol 1: "Les canons du 18 mars";

Vol 2: "L'espoir assassiné";

Vol 3: "Les heures sanglantes";

Vol 4: "Le testament des ruines"

Résumé du livre

Jamais le capitaine Tarpagnannaurait connu la séduisante Caf'conc' et les tribulations de l'amour si ce jour là,le monde, n'était devenu fou.Ce jour là, 18 mars 1871, en effet,legouvernement de Monsieur Thiers eut la scandaleuse idée dedésarmer la Garde nationale.Mais ce ne sont pas quelques milliers de lignards,lancés en pleine nuit à l'assaut de la Butte deMontmartre, decelle de Ménilmontant et d'autres lieux encore,qui allaient venir à bout de la colère des parisiens et reprendre leurs canons !

Non,ce jour là,tout simplement,Antoine Joseph Tarpagnan entendit le" cri du peuple"mais tout autant,sa résolution et sa joie de vivre.Alors avec ses hommes du 88ème de ligne,ildéserta pour suivre l'amour, la fête,la fraternité et trouver le destin au bout des barricade.

Extrait du chapitre premier:

LA DESSALEE DU PONT DE L'ALMA (Page 18)

De plus en plus échauffé par l'absurdité de la situation, Mespluchet oubliait tout à fait l'émissaire du nouveau préfet de police.

Les mains derrière le dos, les épaules rentrées, il remâchait les directives qu'on venait de lui porter et s'engagea sur le pan incliné menant au quai en rouscaillant dans son faux-col. Un poids diffus appuyait sur tout son être et lui commandait de traîner les godillots dans cette affaire de canons.

A quel saint se vouer ? A quelle autorité durable ?

Après Kératry et Edmond Adam voilà qu'Ernest Cresson, démissionnaire le 11 février, était remplacé à la sauvette par un Valentin ! D'ailleurs, comment ne pas contester au fond de soi les ukases de ce nouveau chef hiérarchique qu'il ne connaissait pas, d'un colonel de gendarmerie, d'un chasse-coquin promu général de brigade pour l'occasion et propulsé à la préfecture de police pas plus que le 16, c'est-à-dire la veille, en remplacement de cet excellent Choppin, lui-même intérimaire pendant un mois et vite renvoyé aux écritures, à la lustrine, aux corvées d'enregistrement, aux tâches subalternes ?

Pristi ! Plus il remâchait la semoule de sa rancœur, plus le commissaire Mespluchet trouvait que tout dans la nouvelle politique du conseil des ministres était édicté à rebours du bon sens. Les déclarations, les règlements, les convictions de ces messieurs exprimaient un fameux mépris, une condescendance, une méconnaissance du terrain qui vous laissaient à l'envers. Jusqu'à leurs bonnes intentions qui ne tenaient pas compte du mécontentement des Parisiens, de la misère du peuple, de l'usure morale des troupes marquées par les défaites, de l'état de délabrement des services de police dont les personnels osaient à peine se manifester dans certains quartiers de la capitale de peur d'être pris à parti par la foule en armes. Non vraiment, rien n'inclinait le policier du quartier du Gros-Caillou à se faire le serviteur zélé, l'accompagnateur bêlant, de décisions qui allaient à l'encontre de l'intérêt public.

- Crédieux ! La République de monsieur Thiers est trop large des hanches, bougonna-t-il à l'intention du jeune lieutenant, elle ne passera sûrement pas entre les barricades !...

Il contourna le silhouette tassée du médecin légiste penché sur le cadavre de la noyée, boutonna son pardessus qui laissait à nouveau entrer le vent sur son gilet et demanda d'un ton rogue :

- Eh bien, Morel ! Avez-vous fait parler la donzelle ?

Pourquoi lire ce livre ?

Parce que avec talent Jean Vautrin,nous embarque dans le prodigieux Paris de la Commune.Il nous fait circuler dans le Paris mysterieux et social d'Eugène Sue,familier comme celui de Léo Malletet grouillant comme le Londres de Charles Dickens.Dans un grand élan d'aventure le lecteur entendra parler le pur pantruchois en chantant "Mon Riquiqui" ou "Fatma la danseuse".Il cotoiera les biffins dela route de la révolte,les apaches du canal del'Ourcq mais aussi les banquiers,les restaurateurs ou les grands acteurs(trices) de l'Internationale ouvrière.

Bien sûr la grande Histoire céde la place aux personnages.Qu'importe! Horace grondin,le commissaire Mespluchet,Fil de Fer,Caracole,EdmondnTrocard,Tarpagnan et Caf'conc' rencontrent Louise Michel,Courbet,Vallès et Vingras! "Il est revenu le temps des cerises"...

Et aussi parce que cette fresque historique donne à l'histoire des visages humains, c'est un roman digne des meilleurs feuilletons du 19e siècle - il a été d'ailleurs comparé à un Dumas ou un Hugo 

Il raconte la Commune par le biais de personnages colorés et fascinants. Un peuple prêt à mourir pour ses idées est rendu presque palpable par des descriptions vivantes et par une langue " de chair ", adaptée aux personnages et à l'époque.

Avec la verve qu'on lui connaît, Vautrin, illustre avec passion un très bel épisode de l'histoire de Paris.

La bibliographie en fin de roman témoigne du souci du romancier à bien connaître son sujet ; à la fois roman historique, roman d'amour et policier, Le cri du peuple, qui doit son titre au journal de Jules Vallès, tient le lecteur en haleine entre autres par ses rebondissements, l'émotion qu'il dégage et ses personnages touchants. Je conseille sa lecture aux amoureux de l'Histoire de France et plus particulièrement de Paris, mais attention prenez soin d'avoir un dictionnaire  de l'argot du 19ème siecle  à côté de vous afin de bien comprendre les dialogues.

L'AUTEUR

Jean Vautrin est né en 1933. Il a été professeur de français à l'Université de Bombay, dessinateur, photographe, metteur en scène, scénariste.

Il est aussi romancier et nouvelliste, auteur notamment de Billy-ze-Kick, Bloody Mary, Canicule, Baby-Boom (Goncourt de la nouvelle 1986), La Vie ripolin (Grand prix du roman de la Société des Gens de Lettres), Un grand pas vers le Bon Dieu (prix Goncourt, 1989), Symphonie Grabuge (prix Populiste 1994).

Saviez vous  qu'on estime à 300 le nombre de mots arabes intégrés dans la langue française ?

Alors que le gaulois ne nous en aurait légué qu'une centaine à peine !

Ainsi on retrouve de l'arabe dans beaucoup de mots quotidiens,que nous croyons de souche française.

Par exemple le mot bougie nous vient du nom de la ville de BEJAÏA,en Kabylie; Nous viennent également d'Afrique du Nord,les mots éponge (de isphinj),zénith

(de samt ar-ra's),kermesse(de qirmiz),lascar (al-askarīy),assassin (de ḥašāšwn) ou alcool (al-kuḥūl)

Saviez vous  que les mots douane et divan avaient la même origine,Le mot dīwān signifiant bureau,administration en arabe.

En science,Alambic ( de al-inbīq) et algèbre (de al-jabr) eux  proviennent directement du persan,ainsi que le mot zéro (de sifr) par l intermédiaire de l'italien (zefiro).

Le fameux échec et mat ( de šah māt) que tant de joueurs d'échec  gagnant une partie,prononcent à travers le monde est issu d'une formule arabe.

Saviez vous qu'il existe aussi des mot arabes,utilisés tel quels comme le nom commun tasse (de ṭās) ou encore certaines expressions familières, héritage de l'ancienne Algérie française comme toubib (de ṭabīb),caïd ( de qa'id) ce dernier signifiant "Celui qui conduit" ou " Chef" clébard,cleb (de kalb).  Fissa de (fī sāʿa) flouz (de fals) ou Kif kif (kif'a) ont la même origine.

La cuisine,pourtant assimilée à la culture française a emprunté,un grand nombre de ses termes à la langue arabe,en commençant par le mot table(

Les noms des herbes,des parfums sont souvent issus de la route des épices tels que  santal (de sandal) safran(zaʿfarān),bergamotte(de barghamūt) orange(nāranj) sirop(de šarāb) et sorbet(de šarba ) pour ne citer que ceux ci.

Voici une petit liste des mots d'origine arabe dont certains sont parvenus,  par diverses autres langues comme le latin le persan l'italien,l'espagnol et le turc à

s' intégrer dans le français courant actuel. Il n'y a là qu'un tout petit exemple...

LISTE DES MOTS D'ORIGINE ARABE

abricot
alcazar
alchimie 
alcôve
alezan ou alzan
algarade
algèbre 
algorithme
almanach
amalgame
ambre gris
amiral
arcane             
arsenal
artichaut
aubergine
avarie
azimut
azur
babouche
baldaquin
baobab
baraka
baraquer
barda 
bardot
Combat;
benjoin
benzène
bésef,
bled
caban
cabas 
cadi
cafard
café 
calfat
calibre
camelot 
camelote
camphre
candi
carafe
caramel
carmin
chat félin
chemise
chiffre
civette 
coton .
couffin
cramoisi
curcuma
écarlate
élixir
épinard
estragon
fanfaron
fardeau 
gaze
gazelle
gerboise
gingembre
girafe
goudron
gourbi
hachich
halva
hasard
henné 
jaquette
jupe
laque
lilas
luth
magasin
maroquin
massage 
matelas
matraque
mazout
méchoui
médina
mesquin 
moka
momie 
nénuphar
nouba
quintal
ramdam
rame
raquette
razzia
récif 
safari
sacre
satin
sofa
sumac
tabouret
talc
tarif
timbale
zouave

Comme quoi le français n'est pas toujours si ....français !

Texte de Loopy & Cie

Bibliographie pour la liste des mots

Dictionnaire étymologique des mots français venant de l'arabe, du turc et du persan, Georges A. Bertrand, Editions de l'Harmattan.

Drôle d 'idée qu'a eu Bourriquet ce soir de vouloir lire un livre sur les vampires,il a eut si peur que j'ai du lui expliquer que les vampires ça n'existaient pas pour vrais.Il en a profité pour me donner la tâche de vous l'expliquer à vous aussi par ce récit véridique sur DRACULA. Personnes sensibles s'abstenir... 

Tout le monde connait  Dracula ne serait ce que par les nombreux films qui ont été réalisés sur lui.Mais sait on en revanche  qui il était ? si vraiment il a existé ?

hé! bien  voici un petit récit  sur lui  de quoi satisfaire votre curiosité.

Au quinzième siècle,les Balkans sont pris en tenaille entre l'Europe Chrétienne et l'Empire Ottoman.Ce dernier vient de précipiter la chute de L'Empire Romain d'Orient.Quant au Saint Empire Romain Germanique ,lui ,essaye de contenir,l'avancée des Sultans Malheureusement  toutes les principautés tombent les unes après les autres.

C'est dans cette atmosphère de luttes guerrières à propos de territoires, que VLAD III,prince de Valachie (province de la Roumanie),doit garder à n'importe quel prix la mainmise sur son territoire en se montrant dur et inflexible.

De son véritable nom Vlad III Draculea (signifiant fils de l'ordre du dragon) cet homme tueur sans pitié, cruel à souhait, se taille une réputation de sanguinaire en ayant l'idée d'instaurer un régime de terreur, de façon à maintenir l'ennemi loin de ses terres. 

Son nom signifiant non seulement dragon mais aussi diable (en roumain), ainsi que sa renommée vont aider à construire la légende de Dracula. Une sorte de monstre,qui se régale du sang de ses victimes,allant jusqu à tremper son pain dedans !

Cependant,la longue liste de ses déprédations fait froid dans le dos On peux le considérer pire que  Gilles de Rai (Barbe bleue)

Par exemple si ses sujets ne respectent pas sa loi ils sont immédiatement pendus haut et court sans autre forme de procès ou selon le cas brûlés ,écorchés vifs,cloués ou mieux encore,enterrer vivants. Pour quelques broutilles sans importance ayant l'heur de déplaire au prince Draculea,on peux se retrouver la tête coupée,les yeux crevés qu'il fait bouillir ou frire. Il met aussi la main à la pâte, trouvant un plaisir sadique à trancher lui même les oreilles ,le nez,la langue,les parties génitales de ses victimes...

Mais le supplice qu'il adore le plus est celui du pal,d'ailleurs l'Histoire lui donnera comme surnom celui de Vlad l'empaleur. On raconte qu'il fit empaler vivant des milliers de paysans transylvaniens,les laissant se putrifier pendant des semaines les corps mutilés,à la vue de tous.

Bien qu'il fut considéré comme un démon,Vlad III Draculea n'était pas un être surnaturel puisse qu'après avoir perdu et recupéré le pouvoir en Valachie, il finira assassiné à Bucarest en l'an1476.

C'est en 1897  que Bram Stocker fera du prince Vlad III un vampire dans un roman intitulé Dracula, s'inspirant de la légende de Vlad l'empaleur ,l'auteur en fit un monstre ni vivant ni mort errant éternellement  et se nourrissant du sang des humains.

Le mythe ayant tracer son chemin dans l'esprit des lecteurs,

Dracula  est devenu une attraction touristique très prisée.

De nos jours, beaucoup d'agences de voyages invitent leur clientèle à visiter la Transylvanie sur les traces de Dracula, les faisant traverser, ainsi des endroits à vous faire dresser les cheveux sur la tête, tels que de sombres forêts  et des haltes dans de lugubres châteaux.

Il faut vous préciser que la Transylvanie  donna

aussi naissance à la  même époque à un autre vampire peut être moins connu du public  mais tout aussi cruel et  assoiffé de sang,il s'agit cette fois d'une femme du nom d'Elisabeth BATHORY  surnommée à bon escient la"comtesse sanglante"

ou la "Contesse Dracula" mais ceci est une autre histoire..... 

textes de Loopy & Cie (Septembre 2008)

L'ENIGMATIQUE CHARLES DE BEAUMONT CHEVALIER D'EON

            DÉBUTS DANS LE MONDE DE L'ESPIONNAGE

I

Homme ou femme ? tel est le mystère de cet homme si connu, à part être un célèbre agent secret de sa majesté Louis XV qui fût- il réellement ? C'est ce que ce récit en plusieurs parties va vous révéler...

En octobre 1728, la petite ville de Tonnerre, sise en Bourgogne, voit naître un certain Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Thimothée d'Éon de Beaumont, fils d'un avocat Louis d'Éon de Beaumont, directeur des domaines du roi, et de François de Charanton, fille d'un Commissaire Général des armées du roi.

Un de ces prénoms le prédisposait-il à devenir une femme ? Non car à cette époque, il est courant de donner un prénom féminin aux garçons , celui de leur marraine en principe.

L'enfant est élevé à la dure, étant plus que souvent fouetté à grands coups de verges,par l'abbé de Marcenay son précepteur. C'est à l'âge de quinze ans, que Charles décide de quitter Tonnerre pour monter à Paris finir ses études.

 Il entre donc au collège des quatre-nations, plus

 communément connu sous le nom de collège Mazarin.

 Puis en 1849 alors âgé de 21 ans, un diplôme de droit en poche,il s'inscrit comme avocat au Parlement de Paris. Alors qu'il commence à écrire, il se fait remarquer par le roi après avoir fait publier quelques uns de ses écrits intitulés : Considérations Historiques et Politiques. Ce qui a l'heur de plaire à sa majesté qui le nomme

*Censeur Royal pour l'Histoire et les Belles Lettres.

A la même époque Charles de Baumont,ne veut pas se contenter d'être un simple Érudit,car il apprend l'escrime chez Teillagory l'un des plus célèbres maître d'armes de Paris. Bon élève d'Eon se révèle être un escrimeur hors pair et d'une souplesse inouie pour un homme.

Sur la demande expresse de sa majesté,le chevalier d'Eon rentre à son service, au cabinet noir, services secrets mis en place par louis XV et dirigé successivement par le Prince de Conti,Jean Pierre Tercier et le Comte de Broglie.

Le Prince de Conti lui confie alors  comme première mission, de se rendre à la cour de Russie en tant que secrétaire d'ambassade,pour porter des courriers dissimulés dans un livre à double jaquette,à la Tsarine Élisabeth 1ere, visant à lui demander une alliance russe avec la France.

Il Dira plus tard qu'afin de l'approcher plus facilement et de gagner sa confiance, il a l'idée d'emprunter non seulement le prénom de sa soeur Lya de Beaumont mais aussi ses toilettes.

 Puis qu'ainsi déguisé il réussit à devenir la lectrice attitrée de la  Tsarine.

On raconte que Celle-ci perça à jour le déguisement et tenta de séduire, mais que restant « mou » et peu intéressé,

 il fut traité de fou.

Par son intelligence et sa diplomatie,il finit par influencer cette dernière en faveur de Louis XV .

Ses succès diplomatiques rencontrés en Russie valent à Charles de Beaumont, un brevet de capitaine des Dragons du régiment d'Autichamp.

Pendant la guerre de sept ans,il se démène comme un beau diable sur les champs

de bataille y trouvant gloire et renom par sa vaillance.

Mais malgré la culotte de peau des dragons et la poudre de canon, ce qu'il préfère le plus depuis cette histoire de travestissement en Russie,c'est décidément la poudre

de...riz.

Au prochain épisode :

Amphibie ou ambiguïté sexuelle ?

Textes de Loopy (Septembre 2008)

Bourriquet  étant resté assez seul ces derniers jours  s' ennuyait un peu alors  il a farfouillé dans son coffre  pour en tirer une histoire d' Ô car ses grandes oreilles de p'tit âne, ont beaucoup entendu parler de fontaines sur quelques blogs ces derniers temps...

Il s' est alors dit que lui aussi pouvait raconter des histoires concernant des  et il a pensé aux  FONTAINES WALLACE DE PARIS. Alors il vous offre de faire un petit tour dans le Paris du 19ème siècle.

Parmi les 180 fontaines parisiennes,soixante dix sont signées de Richard Wallace.

En effet c est en 1870 pendant le siège de Paris que ce très riche mondain eut l'idée de dessiner des fontaines pour désaltérer les Parisiens.

Car  suite aux combats de la commune,de nombreux  aqueducs parisiens ont  été détruits,faisant monté

le prix de l'eau, déjà élevé,

De nombreux démunis se  retrouvent alors dans l' impossibilité de payer cette eau indispensable à leur vie et ne peuvent en trouver gratuitement. Dès lors, la tentation des « marchands de vin » est grande chez les pauvres d' aller se désaltérer chez eux  le vin étant moins cher que l'eau.

c' est  alors la mode de la philanthropie, et parmi ces nouveaux philanthropes, se trouve un certain Sir Richard Wallace ,

qui ayant hérité d' une grosse fortune, décide d' en faire profiter les Parisiens, ce qui lui apporte une grande popularité malgré sa grande discrétion car contrairement à quelques notables recherchant à  accroître leur notoriété  en tombant dans les bonnes oeuvres, cet homme pousse son dévouement jusqu'à rester dans  le Paris assiégé de la commune, plutôt que de fuir en angleterre comme ses pairs , afin pouvoir être là où on avait besoin de lui.

Pour cet homme, c' est un devoir moral que

d' aider son prochain à ne pas plonger dans

 l' ivrognerie qu' apporte la fréquentation des  "marchands de vin " par faute d' eau dans Paris.

Le besoin urgent d'eau est prouvé par la vitesse à laquelle le projet  de Wallace est concrétisé.

L'idée de Wallace est d' aider avec  efficacité mais aussi avec discrétion ceux qui en ont besoin. Les fontaines sont donc une la manière de le faire tout en réalisant le souhait qu' il a d'embellir Paris, sans tomber le spectaculaire. 

Wallace dessine quatre modèles de taille et de conception différentes. 

• Le grand modèle

que Wallace crée en s'inspirant de la fontaine des Innocents

(style renaissance)

• Le modèle en applique

 munit d un fronton semi circulaire ayant pour déversoir une tête de naiade dont le filet d' eau s' échappant vient atterrir dans une vasque marine située entre deux colonnettes.Peu coûteux à installer,  il devait être installé le long des murs des immeubles à forte concentration humaine tel que les hôpitaux et les casernes. Aujourd'hui  on ne retrouve plus qu'une seule de ces fontaines,située rue Geoffroy-Saint-Hilaire

• Petit modèle

Que tout le monde connaît pour y avoir bu ou rincer son seau un jour, simples bornes-fontaines à bouton-poussoir, que l'on  trouvent dans les squares ou les jardins publics, marquées de l'écu  de paris ,sauf celle installée sur la Place des Invalides.  

• Modèle à colonnettes

Dans le dernier modèle  réalisé, Les cariatides sont remplacées par des colonnettes afin de réduire leurs prix. La forme générale de la fontaine reste la même que les autres,quoique un oeil averti peut constater que le dôme n'est pas aussi pointu, et que la partie inférieure plus incurvée.

 Hélas sur la  trentaine de modèles de réalisés ,il n'en reste aujourd'hui que deux, que vous pourrez admirer  rue de Rémusat et avenue des Ternes.

Comme il souhaite que son projet se concrétise 

rapidement, Wallace  se fait aider par un sculpteur Nantais  du nom de Charles-Auguste Lebourg, qui améliore ses croquis, pourtant déjà très précis et pensé,  pour faire de ces fontaines de véritables œuvres d' art.D' ailleurs quelques fontaines Wallace furent installées  à Nantes en l'honneur de Charles Auguste Lebourg  leur

co créateur.

Le matériau qui est  utilisé pour la réalisation de ces fontaines, est la fonte, économique, facile à mouler, solide, et surtout très à la mode en ces années 1870.  Bien évidement la dépense  est prise en charge à quatre vingt dix pour cent par  Sir Wallace. La ville de Paris n'offrant que 1 000 francs de l'époque pour le grand modèle,et 350 francs pour un modèle mural.

 Composées d'un soubassement en bronze orné de dauphins,surmonté de quatre cariatides ,qui représentent la bonté, la simplicité, la charité et la sobriété. Elles sont toutes différentes, soit par la position de leur genou et de leurs pieds, soit par la manière dont leur drapé est noué. les statues de Simplicité et Sobriété ont les yeux fermés tandis que celles de la Bonté et  de la Charité les ont ouverts. Elles figurent également les 4 saisons : Simplicité symbolise le printemps, Charité l'été, Sobriété l' automne et Bonté l' hiver.Ces cariatides portent un dôme d' où

 s' échappe un filet d' eau.

Ces fontaines mesurent  deux mètres soixante dix de haut, pèsent 700 kilos et déversent environs quatre mille litres d' eau par jour

(elles battent de loin une certaine Céline non?) Les emplacements sont choisis par la mairie, ainsi que la couleur : vert profond, comme tout le décor urbain de cette époque, afin de se fondre dans le paysage et donc être en harmonie avec les parcs et allées bordées d'arbres.

La première fontaine Wallace fut inaugurée sur le boulevard de la Villette .

La réalisation des fontaines sera  confiée aux fonderies du Val d'Osne, en Haute-Marne,à quelques kilomètres de Saint-Dizier,  une région qui  dans ce temps là, produisait de la fonte d' art . On peut encore lire sur le socle des plus anciennes fontaines, la signature de l'usine. Plus tard, la production se fera à  plutôt à Sommevoire  toujours en Haute-Marne par la Générale d'hydraulique et de mécanique.

Mais attention,le succès  rencontré par les fontaines Wallace donnera naissance à des copies créées  par des fonderies concurrentes, c'est donc pour qu'on  retrouve des fontaines qui sont  faite dans le style

 "Wallace "mais qui ne sont pas authentiques.

Les fontaines Wallace sont donc des points d'eau potable publics qui sont présents dans plusieurs villes du monde. Mais il ne faut pas oublier que c'est à Paris, qu' elles furent implantées en premier et qu'on en trouve le plus grand nombre. Encore aujourd'hui, ces fontaines sont souvent les seuls points d' eau gratuits pour des personnes comme les SDF. Riches ou pauvres, tous les passants peuvent s'y désaltérer.

Ce n est qu'en 1952 que la municipalité de Paris, en fit retirer les petits gobelets retenus par une chaînette qui permettaient  aux passants de boire,ceci par peur des épidémies.Mais les fontaines, elles sont restées et celles qui portent son nom, comptent parmi les nombreuses contributions au patrimoine parisien de Richard Wallace.

Ce dernier a fondé également un hôpital où il s' occupa lui même de l' accueil des victimes des bombardements ainsi que de la distribution de vivres à la population. Il resta toujours fidèle à sa patrie d' adoption (sa mère était française),que fut la France pour lui. iI repose désormais, au cimetière du Père-Lachaise.

Quant à ses magnifiques fontaines d'une grande réussite esthétique, elles sont reconnues dans le monde entier comme un des symboles de Paris.

Elles ont eu tant de succès qu'on en retrouve dans le monde entier. En Afrique du Sud, au Brésil, au Canada, en Espagne, aux États-Unis ( Particulièrement à  La Nouvelle-Orléans, en Grande-Bretagne bien évidement plus exactement à Londres sa ville de naissance,dans le jardin de la Wallace Collection, en Jordanie, au Mozambique et en Suisse.

Et notamment a Montréal, sur l'île Notre-Dame,  au parc des Îles,  dans le jardin de la France. Une de ces fontaines fut offerte à la ville de Montréal par la ville de Paris en 1980 à l' occasion des Floralies.

Que sont elles devenues aujourd'hui  les fontaines de ce bon Sir Wallace ?

Hé bien! La plupart des fontaines existent encore dans Paris  et fonctionnent toujours.Contrairement à ce que l'on croient leur eau est potable. Elles fonctionnent du 15 mars au 15 novembre, la ville de Paris ayant peur des risque de gel...Elles sont entretenues  régulièrement et repeintes tous les deux ans.

  Elles font partie intégrantes du paysage parisien au même titres que les autres monuments comme la tour Eiffel  l'Arc de Triomphe ,le Sacré coeur pour ne citer que les plus connus.

Depuis plus d' un siècle qu' elles sont en place, ces fontaines n' ont presque jamais été sujettes à  la critique et ont été respectées même sous  l' occupation  allemande qui ne c'est pourtant pas privée de fondre nombre de statues parisiennes afin de fabriquer des armes et  des munitions. Cependant même célèbres  elles sont peut être trop modestes puisse qu'on n a pas encore jugés bon de les classer comme monuments historiques .

Voilà le petit voyage  dans le paris de la commune est terminé

Bourriquet&Cie espère que vous avez appréciez la promenade

et vous dit à bientôt pour une autre ballade dans le temps

textes de Loopy & Cie (Septembre 2008)

 LA FIN DU MYSTERE

V

Après la guerre des historiens constatent en parcourant certaines archives restées secrètes, que le Grand Duc de Hesse en 1916 , s'était bien rendu clandestinement en Russie comme l'avait déclaré Anna.

Malheureusement pour Anna,le tribunal de Hambourg, en mai 1968, émet un arrêt défavorable à l'encontre d'Anna

Suite à cela, cette dernière abandonne la lutte qu'elle mène depuis si longtemps. En 1984, atteinte d'une grave pneumonie, elle décède un 12 fevrier laissant planer derrière elle un mystère sur sa réelle identité. Elle aurait confié à un certain Blair Lowell quelques mois avant mort, des choses qu'elle n'avait jamais racontées à personne.

" Les Bolcheviks étaient des démons! C'étaient des démons à l'intérieur, ils n'étaient pas normaux... Dis au peuple russe ce que sa "révolution" a fait. À une enfant. Et à tout le peuple russe, à tous les enfants. Ce sont tous des esclaves... Moi aussi je suis devenue une esclave de ce qu'ils ont voulu. Je n'ai pas de maison. Je n'ai pas de famille. Je suis seulement esclave de mes souvenirs. Mais quand je mourrai, tout cela finira. Quand mes souffrances prendront fin, la Russie sera de nouveau rapidement sans démons".Je suis née Anastasia Romanov, grande duchesse de Russie et je vais mourir dans le corps d'une Anna Anderson sortie du néant.

Jusqu'en 1989 date à laquelle le communisme en Russie s'effondra, beaucoup demeureront certains que la fin des Romanov n'eut pas lieu dans la cave de la maison Ipatiev à

 Iekaterinbourg et ne manqueront pas de souligné qu'après tout le prénom Anastasia signifie « LA RESSUSCITEE »

Par la suite, l'ouverture des archives du KGB nous apprend qu'en juillet 1989, le professeur Riabov retrouva les restes des ossements des Romanov sous une route et en 1991 des recherches officielles commencèrent.

Les archéologues, eurent une immense surprise,en voyant qu'il n'y avait que neuf cadavres car il en manquait deux, ceux probable d'Anastasia et de son frère Alexis...

Ceci ajouté aux analyses d'ADN effectuées par le gouvernement russe sur les restes exhumés de la famille impériale, démontrant sans aucun doute possible que si Anna Anderson était sincère dans ses déclarations ,elle ne pouvait pas être Anastasia puisse que la génétique prouva qu'elle était réellement Franziska Schwanzkowska, une ouvrière polonaise.

Mais par contre, on ne sait toujours pas comment elle a pu être au courant de petits faits divers sur la vie à la cour de Russie, ces détails n'ayant jamais été publiés nulle part.

Il y a quelques années,des échantillons de squelettes ont été envoyés en Angleterre pour que leur ADN soit de nouveau analysé. On put constater que cinq des échantillons formaient bien une famille, il fut confirmé sans doute possible que c'était bien là, les dépouilles des Romanov grâce une comparaison avec l'ADN du sang des descendants de Nicolas et d'Alix de Hesse.

Mais Il restait encore à percer l'énigme de la mystérieuse Anna Anderson...

1993, il y avait maintenant neuf ans qu'elle était décédée. On ne pouvait donc plus étudier son code génétique puisse que son corps avait été incinéré sur sa demande. En cherchant bien on découvrit quand 1979 qu'elle avait subit une opération et que l'hôpital avait conservé un bout de ses intestins. Ceux ci permirent l'analyse de son ADN qui confirma qu'elle n'avait aucun lien quelque conque de parenté avec le Tsar et sa famille

Ce fut un rude coup porté à ses partisans qui l'avaient soutenue, non seulement financièrement ,mais aussi dans sa lutte pour se faire reconnaître comme la grande Duchesse Anastasia.

Anna Anderson eut le droit à un unique avantage sur la famille impériale, ses cendres furent déposées pieusement sous une pierre tombale marquée du nom d'Anastasia qui veille sur son repos éternel depuis 1984.

Il y eut beaucoup de femmes qui tentèrent durant le vingtième siècle de se faire passer pour Anastasia...Mais personne d'autre qu'Anna Anderson y réussit aussi bien .Est ce parce qu'elle y croyait vraiment ? Etait elle sincère ? ou bien mythomane? Nul ne le saura jamais et un mystère planera toujours sur elle...et Anastasia.

Texte de Loopy(Septembre 2008)

ANASTASIA  OU INTRIGANTE  ?

IV

Au mois d'octobre 1925 la famille Giliard revient en Allemagne en compagnie cette fois de la grande Duchesse Olga soeur du Tsar Nicolas II. Une entrevue est alors organisée avec Annie, elle se révèle hélas peu concluante à part le fait que l'inconnue qu'est Anna, croit dur comme fer qu'elle est bien Anastasia.

Pendant les années qui suivent,L'inconnue surnommée Annie, décide de porter sa cause devant la justice dans le but de se faire reconnaître auprès d'une partie de la diaspora russe qui ne la croit pas et notamment la famille impériale.

Elle part aux Etats Unis où on lui donne le nom légal d'Anna  Anderson

Elle se montre sous un nouveau jour qui lui donne mauvaise presse en devenant une femme hautaine,au mauvais caractère. D'une grande naïveté elle se laisse même par dépit et malgré elle, entraîner dans des tentatives d'escroqueries ayant pour but de s'approprier la fortune du tsar.

Le pari est d'importance,car si la jeune fille est bien reconnue comme étant la grande duchesse Anastasia, beaucoup risquent de perdre leur part de l'héritage des Romanov et ce sont des enjeux d'une importance considérable car il paraîtrait qu'une bonne partie de l'immense fortune des Tsars a été placée en Suisse ainsi qu'en Angleterre quelques mois avant la révolution.

Mais comment cette Anna Anderson peut elle assurer que le Grand Duc Ernst de Hesse, oncle d'Anastasia, c'etait, lors de la guerre de 14 18, rendu en secret, d'Allemagne en Russie en 1916 , alors que les deux pays étaient en guerre. Le grand duc ainsi incriminé , nie ces faits, refusant de passer pour un traître, décide de faire pression sur le reste de la famille pour qu'on ne reconnaisse pas en cette inconnue, sa nièce Anastasia.

la soeur de la tsarine reconnaît qu'Anna a le front et les yeux d'Anastasia. Le cousin du Tsar , le Grand Duc André vient appuyer ses dires, en déclarant qu'effectivement il s'agit bien là de la fille de Nicolas II.

En tant qu'héritier légal des Romanov, et seul prétendant au trône de Russie, le cousin du Tsar, Le grand duc Cyrille, refuse catégoriquement d'accorder une entrevue à cette Anna Anderson et ne veux plus rien entendre à son sujet.Pour lui sa petite cousine Anastasia est belle et bien décédée là bas.

Il est désormais Le chef de la famille Romanov et en tant que tel déclare l'affaire classée.

Puis,en 1933, six survivants de la famille impériale font reconnaître par la cour de justice de Berlin, leurs prétentions sur les propriétés de Nicolas II en Allemagne. Ce qui revient à déclarer officiellement la mort d'Anastasia.

Mais Annie est décidée à lutter contre cette décision à l'aide d'avocats qui essaient de faire annuler la décision de la cour. Pour ce faire Anna accepte de se soumettre à de divers examens médicaux. Ainsi des radios de son crâne démontrent qu'elle a reçu de violents coups à la tête qui peuvent avoir été assénés par une baïonnette et que son corps porte de multiples cicatrices, dont une à l'omoplate droite qui est semblable à une blessure que portait Anastasia selon les archives médicales de la famille impériale.

Hélas ! Nous sommes en 1938 ,la Seconde Guerre mondiale vient d'être déclarée ce qui empêchera l'affaire d'être portée devant les tribunaux.

A suivre... Prochain épisode

Le mystère éclairci

Texte de Loopy &Cie(Septembre 2008)

RUSSKA

Le roman tumultueux de la Russie éternelle
de Edward Rutherfurd

Presses de la Cité
719 pages, 1992
Traduit  de l'anglais par Guy Casaril

Titre original
Russka

Si on connaît, en France, des fragments de l'histoire russe, à travers les célèbres romans de Tolstoï et de Gogol ou des films (Alexandre Nevski, Ivan le Terrible), aucun auteur, jusqu'à  maintenant, n'avait eu l' idée et surtout la patience de retracer toute l'histoire de la Russie,  pays merveilleux ,immense mais  dont l'histoire est tumultueuse , souvent dramatique et troublé  En bref un pays qui fut toujours écartelé entre l'Orient et l'Occident.

 l'auteur  nous fait voyager  dans l'Histoire de la Russie par l'intermédiaire des vies  de quatre familles dont les histoires s'entrecroisent. Ceci depuis les temps les plus anciens jusqu'à la révolution d'Octobre, pendant les heures tragiques ou glorieuses de la christianisation, de la domination mongole et les règnes tumultueux d'Ivan le Terrible, de Pierre le Grand, de Catherine II et des derniers tsars, c'est une fresque puissante qui naît chapitre après chapitre. On y voit évoluer le peuple russe - serfs et paysans, moines, prêtres, marchands, princes, boyards - Ainsi on pense on mieux comprendre,la complexité de l'âme slave... dans ses contradictions, son courage, sa violence et sa ferveur. Avec ce roman épique et foisonnant de la Russie éternelle, on voyage travers l'histoire d'un modeste village situé entre Dniepr et Volga, 

 Petit résumé

Au IIe siècle après Jésus-Christ, Russka n'est encore qu'un hameau à la limite de la forêt et de la steppe, occupé par une poignée de paysans sans cesse menacés par les hordes de conquérants venus du soleil levant.

Un enfant du village s'égare dans la forêt. Sa mère, affolée, s'élance à sa recherche. Elle le retrouve aux mains des cavaliers de la steppe... Ainsi commence Russka.

Extrait du livre

1649

Il se souviendrait toute sa vie de ce jour là,car il marqua la fin  de son insouciance jeunesse Au début tout semblait aller pour le mieux. Le soulèvement était général. A la fin de 1648, la moitié de la population de l'Ukraine se disait cosaque. Bogdan et ses hommes avaient remporté d'autres victoires éclatantes contre les polonais,capturés cent canons de plus et des bagages contenant  cent millions de zloty. Les cosaques triomphants étaient entrés à  Kiev,où les bourgeois libres et le métropolite, les avaient accueillis comme les sauveurs de l'ancien Pays de Russ.

Le nouveau roi de Pologne avait réclamé une trêve, Bogdan avait signé des traités d'amitié avec le sultan de Turquie et ses vassaux d'Europe orientale. Le rêve d'un État cosaque libre semblait sur le point de devenir une réalité.

En dépit de ces coups d'éclat, Andreï voyait bien que son ami n'était pas satisfait. Après la nuit terrible de Russka, Stepan n'avait jamais reparlé de la jeune fille,mais Andreï  avait senti en lui un changement important: Il n'avait plus foi en son destin...

L'auteur Edward Rutherfurd

Il est né dans le sud de l'Angleterre, diplômé d'histoire et de littérature de l'université de Cambridge, Edward Rutherfurd réside actuellement aux États-Unis avec sa femme et ses deux enfants.

C'est Salisbury, sa ville natale, berceau de l'Angleterre et du continent européen, qui lui sert de sujet pour   son premier roman et best-seller, Sarum 

Effectuant toutes ses recherches lui-même, fouillant les bibliothèques, consultant les archives d'époque, il confirme son statut d'auteur à succès avec Russka  en1992,  saga tumultueuse consacrée à l'histoire de la Russie, de l'aube des temps jusqu'à la révolution d'octobre.

Le travail de documentation qui a servit de support à son livre : Londres,  lui a demandé plus de cinq années de recherches.

Russka  est reconnu comme un chef-d'oeuvre du roman historique. Sachant marier la fiction,  la romance et faits historiques si naturellement afin de nous donner un livre passionnant.

On retrouve comme romans chez cet auteur

• Sarum
• Londres
• La forêt des rois
• Princes of irland (en anglais )

Textes de Loopy&Bourriquet (Septembre 2008)

Bourriquet et moi avons envie aujourd'hui de faire un gros clin d'oeil à MAY SUE et à tous les québécois qui passent par le p'tit coffre, en vous parlant de la fleur de lys et de son origine qui aussi l'emblème pour ceux qui ne le savent pas encore, de la province de Québec.

Commençons par une petite définition de l'iris

Saviez vous que son nom a été au moyen âge, emprunté au latin IRIDIS qui est lui- même est issu du grec IRIDOS, désignant dans la mythologie la messagère d'Era qui laissait comme empreinte derrière elle, un arc en ciel. Cette fleur était aussi déjà considérée comme sacrée en Egypte

Le mot IRIS se retrouva associé vers le treizième siècle, à la fleur en raison des reflets irisés de ses pétales.

Saviez vous que lors des premières croisades, les croisés, 

découvrant une nouvelle variété de fleur encore inconnue en France ramenèrent une fleur d'iris pour leur roi Louis IX plus connu sous le nom de Saint Louis.

Afin d'honorer le roi, elle devint alors le symbole de la royauté .On lui donna donc, le nom de petite fleur à Louis. Le temps passant, elle deviendra la fleur de lys, emblème de la royauté en France.

Saviez -vous que c'est l'iris versicolore qui fut choisie en 1999 pour représenter le Québec, afin de remplacer le lys blanc de jardin adopté dans les années soixante, parce qu'il ne pouvait pas continuer à remplir sa fonction symbolique, puisse que le lys blanc ne pousse que dans les régions méditerranéennes et donc on ne le retrouve pas dans la nature au Québec, tandis que l'iris versicolore oui.

Saviez vous que l'on dit aussi, qu'au Québec cette iris a été aussi choisie parce qu' elle représente, grâce à la variété et à l'harmonie de ses couleurs, la diversité culturelle du Québec et souligne par ailleurs l'importance de l'eau et des milieux humides pour l'équilibre de la nature.

On retrouve aussi l'iris comme emblème de la ville de Bruxelles en Belgique, mais par contre d'une autre variété.

Voilà pour la petite histoire du lys qui en fait est un iris...

Texte de Loopy&Bourriquet (Septembre 2008)

GRANDE DUCHESSE OU INTRIGANTE ?

III 

Un jour de mars 1922, Marie Peuthert, fidèle à sa promesse, prend contact avec un certain Schwabe, ancien capitaine du régiments de cuirassé de feue de la Tsarine de toutes les Russie. Sur sa demande ,il accepte de rendre visite l'inconnue de l'asile. Il commence à lui parler en russe et à son grand étonnement, elle ne le comprend pas .Lors d'une autre visite, il lui présente cette fois,la photographie de l'impératrice sa mère qu'elle ne reconnaît pas. Est -elle devenue amnésique ? Cela semble possible car les tourments de la guerre ont prouvé que certaines personnes ont perdu la mémoire, suite à de gros chocs et qu'il y en même qui ont complètement oublié leur langue maternelle. Jugeant le cas d'importance, Le capitaine Schwabe, décide d'inviter des proches de la famille impériale à venir voir l'inconnue de Berlin.

Bien sur la nouvelle que sans doute Anastasia aurait peut être pu échappé au massacre et se trouverait en Allemagne ,ne fait qu'un tour dans le milieu des émigrés russes blancs. Ces derniers commencent à la couvrir de fleurs et de cadeaux. Mais par contre après quelques visites de la baronne Iza Buxhoeveden, ancienne demoiselle d'honneur de la famille impériale,cette dernière déclare ne pas la reconnaître étant sur de ne voir aucune ressemblance avec Anastasia et cette inconnue qu'on lui présente. Pourtant la baronne connaît parfaitement les Grandes duchesses depuis leur enfance, de plus elle était encore présente auprès d'elles dans la maison Ipatieff six semaines avant leur exécution.

 Mais d'un autre côté la nourrice d'Anastasia affirme reconnaître en l'inconnue, la grande duchesse ,cette déclaration étant renforcée par l'affirmation de Tatiana Botkine 

(fille du docteur de la famille impériale) et camarade de jeu d'Anastasia.

Une réfugiée russe, femme du baron Von Kleist ,décide de demander à l'asile qu'on lui confie l'inconnue à qui elle donne abri dans son petit appartement berlinois. Du coup sa demeure se retrouve envahie par tous les russes blancs de Berlin qui veulent absolument voir la soit disant Anastasia qui pour le moment est surnommée la « Petite Annie »

Ces visiteurs lui apportent des livres ,des photos, même des objets de la famille impériale qu'elle ne reconnaît pas .On se met alors à lui raconter a vie dans la Russie d'autrefois avant la chute du Tsar,espérant ainsi,qu'une étincelle ferait surgir en elle des vieux souvenirs d'antan.

Les mois passant, l'inconnue reprend confiance et finit par retrouver la mémoire. Elle commence alors le récit de ce que fut sa vie après le massacre de sa famille.

Maintenant, elle se souvenait de l'horrible cave d'Iekaterinbourg. Après la fusillade Tatiana sa soeur été tuée sur le coup et son corps été tombé à moitié sur elle,alors elle c'était alors cachée dessous afin de passer pour morte mais les coups de revolver, tirés dans sa soeur l'avait transpercée et sous la douleur elle s'était évanouie. En reprenant connaissance, elle s'était retrouvée au fond d'un chariot conduit par deux couples dont les hommes étaient des frères nommés Tchaikovski,des bolcheviks qui n'ayant pas accepté de faire partie du peloton d'exécution, avaient donc été chargés à la place, d'emmener les corps mutilés hors de la cave. Ce faisant ils avaient découvert qu'elle respirait encore. Ensuite ils avaient prévu de lui faire quitter la Russie pour leur sécurité à tous.

Anatasia morte de peur à la vue d'un bolchevik susceptible de l'abattre comme sa famille,resta cachée de long mois puis finit par se marier avec un des frères Tchaikovski afin de se mettre en sécurité. En décembre 1918 elle donna naissance à un enfant ,hélas peu de temps après son mari fut arrêté en pleine rue par des agents bolcheviques qui le condamnèrent à mort pour avoir déserté le parti.Anastasia fragile tomba en dépression et son enfant lui fut enlevé puis confié à une « bonne famille bolchevik »

Son beau frère décida alors cette fois de lui faire vraiment quitter le pays en la conduisant jusqu'à Berlin

où selon lui elle serait plus en sécurité. Après un bien long voyage épuisant en plein hiver,ils arrivèrent enfin à Berlin en février 1920 .Là Serge disparut, la laissant seule à bout de force dans une grande ville inconnue,Anastasia morte de froid , de fatigue et de faim dans un élan de désespoir avait voulu mourir en se jetant dans le canal.

En apprenant son histoire qui semble si véridique, nombre d'exilés russes de la noblesse sont gagnés à sa cause même les plus en vue dans cette haute société que sont les russes blancs.

Ils reste pourtant des septiques qui ne reconnaissent pas en elle Anastasia et l'accusent d'imposture.

Annie dépitée disparaît soudainement le 12 août de l'appartement de la baronne. Son absence durera trois jours pendant lesquelles elle ne donnera aucune nouvelle

Puis coup de théâtre, elle réapparaît le 15 du même mois, ne donnant aucune explication sur son absence. Ce que l'on remarque tout de suite c'est que ces vêtements ont changés .La baronne mortifiée ne veut plus d'Annie chez elle C'est donc un certain inspecteur Grunberg qui l'héberge à son tour.

Annie à l'air complètement épuisée par cette escapade. Lorsqu'on lui annonce la visite prochaine de la princesse Irène la soeur du tsar Nicolas II.

Cette dernière viendra incognito. Annie est impressionnée car c'est la première fois qu'une personne si proche de la famille du tsar lui rend visite. La Princesse Irène ne reconnaît en rien sa nièce Anastasia,tandis qu'une nommée Harriet von Rathlef-Keilman autre exilée russe dans la quarantaine,est elle, certaine de la reconnaître.

Un Jour l'impératrice douairière et son frère 

décident de d'envoyer Volkof l'ancien valet de chambre de la tsarine. Lorsqu'il revient faire son rapport,il semble sceptique car Annie à fort bien répondu à toutes ses questions concernant la famille impériale par contre il ne lui a trouvé aucune ressemblance physique avec Anastasia.

un français du nom de Pierre Gilliard

qui à vécu douze année parmi la famille impériale,côtoyant ainsi chaque jour Anastasia et ses soeurs étant même obligé de les accompagner dans la maison Ipatieff. Son avis sera décisif. Mais il ne la reconnaît pas non plus...

Ce qui lui semble extraordinaire c'est que cette jeune femme qui prétend être la grande duchesse Anastasia connaît de troublants détails intimes concernant la vie des filles du Tsar comme par exemple le petit surnom affectueux de Schwibs dont la grande duchesse Olga affublait sa soeur Tatiana, chose que très peu de gens savaient.

A suivre...

Prochain  et dernier épisode :

 ANASTASIA ou USURPATRICE?

Texte de Loopy (septembre 2008)

En hommage à la grande Duchesse Anastasia voici ci dessous tous les moments importants de sa jeune vie